Violences sur les nourrissons

Rien n’est plus fragile qu’un nourrisson. Son cerveau, son cou, son système nerveux ne sont pas encore formés pour résister aux secousses, aux pressions, aux gestes brusques. Un mouvement violent, même de quelques secondes, peut entraîner des lésions irréversibles. C’est ce qu’on appelle le syndrome du bébé secoué, une forme tragique de violences sur les nourrissons, qui bouleverse familles, soignants, juges et avocats.

Chaque année, plusieurs centaines d’enfants sont concernés en France. Mais derrière ces chiffres, il y a des situations complexes, humaines, douloureuses, qui ne peuvent être résumées à un simple diagnostic. Car si certaines affaires relèvent clairement de la maltraitance, d’autres mettent en cause des parents ou des proches injustement accusés, dans un contexte d’urgence, de détresse ou d’incompréhension médicale.

Chez Rominger Avocats, nous traitons ces dossiers avec une conscience aiguë de leur gravité. Qu’il s’agisse de défendre l’intérêt supérieur de l’enfant ou de protéger la présomption d’innocence d’un adulte mis en cause, nous savons que ces affaires exigent rigueur, respect, écoute, et un engagement total.

 

Qu’est-ce que le syndrome du bébé secoué ?

Le syndrome du bébé secoué (SBS) est une forme de traumatisme crânien infligé au nourrisson, généralement par un adulte qui le secoue violemment. Ce geste, souvent commis dans un moment de panique, de fatigue extrême ou de perte de contrôle, provoque un mouvement rapide de la tête du bébé, entraînant des lésions cérébrales graves, sans qu’un choc externe soit nécessaire.
 
Les lésions fréquemment observées incluent :
  • Des hémorragies sous-durales (saignements dans le cerveau)
  • Des hémorragies rétiniennes
  • Des fractures des côtes ou des membres
  • Des œdèmes cérébraux (gonflement du cerveau)
 
Ces blessures peuvent avoir des conséquences durables : handicap moteur, déficience intellectuelle, cécité, crises d’épilepsie, et dans certains cas, le décès de l’enfant.
 
 

Comment la justice réagit-elle à ces affaires ?

Dès qu’un hôpital ou un pédiatre identifie des signes évoquant le syndrome du bébé secoué, le mécanisme de protection se met en route très rapidement. Le personnel soignant est tenu de signaler les faits au procureur ou à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ce qui peut donner lieu à :

  • Une information préoccupante, avec retrait temporaire de l’enfant de son foyer.
  • Une garde à vue de l’adulte suspecté (souvent l’un des deux parents ou le dernier à avoir été en contact avec le bébé).
  • L’ouverture d’une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans, ou dans les cas les plus graves, homicide involontaire ou meurtre.
  • Une mise en examen, suivie d’un éventuel placement en détention provisoire.

La dimension émotionnelle de ces dossiers est considérable. Face à la souffrance de l’enfant, la douleur des familles et l’urgence de protéger, la justice agit vite, parfois trop vite et la personne mise en cause peut se retrouver broyée par la machine judiciaire avant même d’avoir pu expliquer les faits. C’est pourquoi l’intervention d’un avocat expérimenté dès les premières heures de la procédure est capitale.

 

La parole de la défense

Être accusé d’avoir blessé ou tué un bébé, c’est sans doute l’une des mises en cause les plus lourdes et les plus stigmatisantes. Beaucoup de parents tombent des nues : ils sont bouleversés, dépassés par la situation, souvent sidérés. Certains n’ont pas de souvenir précis du geste incriminé. D’autres affirment n’avoir rien fait. Tous sont confrontés à la violence d’une accusation qui les enferme dans une image de bourreau, avant même qu’ils ne puissent s’expliquer.

Mais les faits doivent être établis avec rigueur, car le syndrome du bébé secoué n’est pas un diagnostic irréfutable en soi. Plusieurs pathologies peuvent mimer les symptômes : troubles de la coagulation, maladies métaboliques, infections sévères, ou encore chutes accidentelles. Les expertises médicales sont donc déterminantes, mais pas toujours consensuelles.

Chez Rominger Avocats, nous savons qu’il ne faut jamais confondre présomption d’innocence et silence coupable. Nous assurons une défense loyale, rigoureuse, documentée. Pas pour nier les souffrances, mais pour rappeler que chaque personne mise en cause a le droit d’être entendue, comprise et défendue dans le respect de la loi.

Rominger Avocats : défendre l’humain dans ce qu’il a de plus fragile

Les affaires de violences sur les nourrissons sont parmi les plus complexes, les plus lourdes, les plus douloureuses qui existent. Elles touchent à l’intime, à l’enfance, à la parentalité, à la mort parfois. Elles convoquent la science, l’éthique, le droit et l’émotion. Elles nécessitent une défense fine, humaine, technique et profondément engagée.

Chez Rominger Avocats, nous prenons le temps d’écouter votre histoire, de comprendre votre version des faits, de décrypter les expertises, de détecter les contradictions. Nous constituons une stratégie de défense sur-mesure, que vous soyez mis en cause ou que vous représentiez l’intérêt d’un enfant victime.

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