En France, la loi garantit l’égalité de traitement entre tous les salariés, quel que soit leur sexe, leur orientation sexuelle, leur handicap, leur âge, leur appartenance syndicale ou leurs opinions. Pourtant, derrière ce principe, les discriminations au travail demeurent une réalité persistante. Certaines personnes voient leur carrière freinée, leurs augmentations refusées ou leurs promotions bloquées, non pas en raison de leur compétence, mais de leur identité ou de leurs engagements.
La discrimination à l’avancement professionnel et à la rémunération constitue une violation grave du Code du travail et des droits fondamentaux de la personne. Ces pratiques, souvent insidieuses, s’installent dans le quotidien : absence d’évolution malgré l’expérience, missions dévalorisées, mises à l’écart, inégalités salariales persistantes. L’avocat est là pour identifier ces situations, les prouver et obtenir réparation.
Les formes de discrimination les plus fréquentes
La première, la plus connue et encore trop répandue, est celle qui touche les femmes. Malgré des années de lutte pour l’égalité salariale, de nombreuses employées continuent de percevoir un salaire inférieur à celui de leurs collègues masculins à poste et compétences équivalentes. Les femmes sont également sous-représentées dans les postes de direction ou de décision, victimes de plafonds invisibles mais bien réels. Les congés maternité ou parentaux deviennent parfois des freins injustifiés à leur avancement, alors qu’ils ne devraient jamais influencer la carrière.
Les personnes en situation de handicap subissent une autre forme de discrimination, souvent dissimulée derrière des prétextes d’organisation ou de productivité. Certaines entreprises rechignent à adapter les postes, à aménager les horaires ou à reconnaître les compétences de salariés pourtant pleinement capables d’assumer leurs fonctions. Le manque d’évolution, la stagnation des salaires ou le refus d’accès à la formation en sont les conséquences directes.
Les personnes homosexuelles ou appartenant à la communauté LGBTQ+ sont également exposées à des discriminations subtiles. Elles peuvent être exclues de certains projets, subir des remarques déplacées, des comportements humiliants ou voir leur progression ralentie par des préjugés. Ces situations, même lorsqu’elles ne sont pas ouvertement exprimées, relèvent d’un traitement inégal contraire au droit du travail.
Les syndiqués et représentants syndicaux, quant à eux, sont parfois écartés des promotions, privés d’évolution ou assignés à des postes sans perspectives, en raison de leur engagement. Or, la loi protège expressément les salariés investis d’un mandat syndical contre toute mesure discriminatoire liée à leur activité de représentation. Punir un salarié pour son engagement syndical est illégal et constitue une atteinte directe à la liberté fondamentale d’expression et de participation au dialogue social.
L’avocat, un acteur essentiel pour faire reconnaître la discrimination
La discrimination est souvent difficile à prouver. Elle se cache derrière des décisions apparemment neutres : un refus de promotion sans motif clair, une prime attribuée à d’autres, un entretien d’évaluation dévalorisant. L’avocat aide à mettre en lumière les faits, à établir les comparaisons nécessaires et à construire un dossier solide.
Dans un premier temps, il écoute, analyse les documents internes, les échanges, les évaluations et les fiches de paie. Il vérifie si le traitement inégal est fondé sur un critère discriminatoire. Il peut également solliciter la production de documents de l’entreprise pour comparer la situation du salarié avec celle de ses collègues. Si la discrimination est avérée, l’avocat engage une action devant le conseil de prud’hommes pour obtenir réparation.
L’objectif n’est pas seulement de dénoncer, mais de restaurer l’équilibre : obtenir une revalorisation de salaire, une promotion rétroactive, des dommages et intérêts ou la reconnaissance officielle du préjudice moral et professionnel subi.
Les conséquences humaines et professionnelles de la discrimination
La discrimination au travail n’est pas qu’une injustice économique, c’est une blessure personnelle. Elle touche à la dignité du salarié, à son estime de soi et à sa confiance en ses capacités. Être écarté ou ignoré à cause de ce que l’on est, une femme, une personne handicapée, homosexuelle ou syndiquée, crée un sentiment d’exclusion et de mise à l’écart qui sape la motivation et détruit le lien de confiance avec l’entreprise.
Certaines victimes hésitent à parler, par peur de représailles ou de perdre leur emploi. Pourtant, la loi protège les salariés qui dénoncent une situation de discrimination. Aucun employeur ne peut sanctionner, muter ou licencier une personne pour avoir exercé ce droit. C’est précisément pour garantir cette protection que l’assistance d’un avocat est essentielle : il agit comme un rempart, encadre les démarches et veille à ce que la procédure ne se retourne pas contre la victime.
Rominger Avocats : défendre l’égalité et la dignité au travail
Le cabinet Rominger Avocats accompagne les salariés victimes de discriminations dans leur évolution professionnelle ou leur rémunération. Nous intervenons auprès des femmes confrontées à un plafond de verre, des personnes en situation de handicap confrontées à des blocages administratifs, des salariés LGBTQ+ confrontés à des comportements hostiles, ainsi que des syndiqués privés injustement de progression.
Notre mission est de redonner à chacun la place qu’il mérite dans le monde du travail. Nous analysons votre parcours, comparons votre situation à celle de vos collègues, identifions les manquements de l’employeur et saisissons la juridiction compétente pour obtenir réparation. Notre approche allie écoute, discrétion et efficacité, car derrière chaque dossier de discrimination se cache une histoire humaine que nous traitons avec respect et engagement.





