Conduite en état d’ivresse manifeste : ce que vous devez savoir

En France, la conduite sous ivresse manifeste est considérée comme un délit sérieux avec des répercussions juridiques et personnelles importantes. Que vous soyez accusé de ce délit ou que vous recherchiez des conseils pour assurer la protection de vos droits, notre cabinet d’avocats est à votre disposition pour vous assister.

Définition et particularités

La conduite en état d’ivresse manifeste est un délit stipulé par l’article L234-1 du Code de la route. Contrairement à l’alcoolémie classique, où l’état alcoolique est mesuré à l’aide d’appareils techniques comme l’éthylomètre ou des analyses sanguines, l’état d’ivresse manifeste est caractérisé sans aucune mesure directe du taux d’alcool dans le sang.

Qu’est-ce que cela implique ?

Le délit d’ivresse manifeste repose sur l’appréciation subjective de l’agent des forces de l’ordre. Ce dernier évalue votre état en se basant uniquement sur l’observation de votre comportement et de votre apparence. En l’absence de tests techniques, l’agent doit se fier à des signes extérieurs indiquant une forte imprégnation alcoolique.

Les signes révélateurs d’un état d’ivresse manifeste peuvent inclure :

  • Discours incohérent ou embrouillé : Vos paroles peuvent paraître désordonnées, illogiques, ou difficilement compréhensibles.
  • Démarche instable : Vous pouvez montrer des difficultés à marcher droit ou à maintenir votre équilibre.
  • Odeur d’alcool : Une forte odeur d’alcool émanant de votre haleine ou de vos vêtements.
  • Troubles du comportement : Cela peut se manifester par une agitation, une agressivité inhabituelle, ou une somnolence.

Les sanctions pour conduite en état d’ivresse manifeste

La conduite en état d’ivresse manifeste entraîne les mêmes sanctions que pour l’alcoolémie délictuelle. Conformément à l’article L234-2 du Code de la route, les sanctions possibles incluent :

  • Peines principales :
    • Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement
    • Amende de 4 500 €
    • Immobilisation de votre véhicule
    • Retrait de 6 points sur votre permis
  • Peines complémentaires
    • Suspension du permis jusqu’à 3 ans
    • Annulation du permis avec interdiction de le renouveler pendant jusqu’à 3 ans
    • Travail d’intérêt général
    • Peine de jours-amende
    • Interdiction de conduire certains véhicules pendant jusqu’à 5 ans
    • Obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière

Les problématiques et controverses

L’état d’ivresse manifeste est souvent critiqué pour son manque de définition claire. Contrairement aux autres infractions liées à l’alcool, il repose uniquement sur l’observation des forces de l’ordre, ce qui peut sembler arbitraire. L’absence de critères précis laisse place à des erreurs, comme confondre des signes de fatigue ou de stress avec ceux de l’ivresse, exposant les conducteurs à des sanctions potentiellement injustes. C’est pourquoi il est important de défendre vos droits.

Procédure en cas de conduite en état d’ivresse manifeste

Au moment de l’interpellation :

Si les forces de l’ordre estiment que vous êtes en état d’ivresse manifeste, vous pouvez être immédiatement conduit en cellule de dégrisement. Cette mesure permet de vous garder sous surveillance jusqu’à ce que vous ayez retrouvé vos facultés normales. Ensuite, vous serez auditionné par les policiers ou gendarmes pour répondre à leurs questions sur les faits reprochés. Dans certains cas, vous pouvez également être placé en garde à vue, d’une durée maximale de 24 heures, prolongée si nécessaire.

Retrait et suspension de permis :

Dès votre interpellation, votre permis de conduire peut être confisqué sur-le-champ. Les forces de l’ordre vous remettront alors un avis de rétention, ce qui signifie que vous ne pourrez plus conduire pendant au moins 72 heures. En fonction de la décision du préfet, votre permis pourra être suspendu pour une durée allant de 15 jours à 6 mois, voire jusqu’à un an en cas de circonstances aggravantes.

Procédure judiciaire :

Suite à l’interpellation, vous serez convoqué devant le Tribunal correctionnel, où les faits seront examinés. À cette occasion, vous aurez l’opportunité de contester les accusations, en remettant en cause les observations des forces de l’ordre. Si vous reconnaissez les faits, vous pouvez opter pour une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), une forme de plaider-coupable qui permet de discuter des sanctions avec le procureur. Si le jugement rendu vous semble injuste, vous pourrez faire appel grâce à l’intervention de votre avocat.

Comment Maître Charles Rominger peut vous soutenir

Face à ce délit complexe, il est essentiel de faire appel à un avocat qualifié. Le cabinet de Maître Charles Rominger, fondé en 2005 et inscrit au barreau de Paris, intervient rapidement devant toutes les juridictions. Notre équipe d’avocats est là pour vous accompagner, contester les accusations, négocier des peines adaptées ou faire appel des décisions prises. Faites confiance à notre expertise pour défendre vos droits et vos intérêts.

Contactez Maître Charles Rominger pour toute assistance liée à la conduite en état d’ivresse manifeste, directement au 01 43 35 54 04 ou visitez notre site pour plus d’informations.

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